La médecine des voyages à nouveau à l'ordre du jour

Maintenant que nous pouvons tous à nouveau voyager cet été, ne perdons pas de vue le côté pratique. Le Groupe d'étude scientifique belge sur la médecine des voyages a organisé, en collaboration avec l'Institut de médecine tropicale (ITM), le 14ème séminaire sur la médecine des voyages le 21 avril à Anvers. Au cours du séminaire, les experts ont attiré l'attention sur l'importance de la prévention et de la vaccination pour les voyageurs se rendant dans des zones endémiques.

Le Dr Marjan Van Esbroeck, cheffe du laboratoire de référence clinique de l'Institut de médecine tropicale, y a donné une conférence sur les arbovirus. Il s'agit de virus qui sont transmis, entre autres, par les moustiques et les tiques. Certains de ces virus peuvent provoquer des maladies infectieuses chez l'homme. Dans les régions tropicales, il s'agit principalement de la dengue, du chikungunya, du zika et de la fièvre jaune, et en Europe, de l'encéphalite à tiques ou TBE (1).

La TBE (Tick-Borne Encephalitis) touche entre 5.000 et 12.000 personnes en Europe (2). Les pays européens voisins, tels que l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche (3,4,5), ont connu une forte augmentation du nombre d'infections par l'encéphalite à tiques en 2020. En outre, la même année, certaines infections ont également été observées en Belgique (6). Les voyageurs doivent donc s'informer avant leur départ.

Le virus TBE est en augmentation. La hausse des températures et les hivers plus doux (7) prolongent la saison des tiques et accélèrent (8) leur cycle de vie. De plus, la pandémie et le temps exceptionnellement beau de 2020 ont provoqué une sortie massive des personnes dans la nature , entraînant une exposition accrue aux tiques (9). La maladie a maintenant été confirmée dans 27 pays européens.

Plus de la moitié des personnes qui sont infectées par le virus TBE ne tombent pas malades ou ne développent que des symptômes légers 1 à 2 semaines après une morsure de tique (10). On distingue deux phases chez les personnes présentant des symptômes. Au cours de la première phase, des symptômes grippaux, tels que fièvre, douleurs musculaires et maux de tête, apparaissent (10). Ces symptômes sont associés à plusieurs autres infections bénignes. Dans un tiers de ce groupe de patients, après une période temporaire et asymptomatique, une deuxième phase suit. Dans celle-ci, le virus pénètre dans le système nerveux et provoque une inflammation du cerveau, des méninges et/ou de la moelle épinière (10). Cela peut entraîner des symptômes neurologiques tels que la paralysie, l'épilepsie, des troubles de l'attention et parfois même le coma. Chez 10% des patients présentant des symptômes neurologiques, la maladie peut même avoir des conséquences à long terme (10).

Contrairement à la maladie de Lyme, la transmission du virus de l'encéphalite à tiques se produit immédiatement après la morsure (12) et, comme il s'agit d'un virus, l'infection ne peut pas être traitée par des antibiotiques. De surcroît, il arrive que l'on ne pense pas immédiatement à l'infection car souvent le patient ne se souvient pas de la morsure de tique et parce que la tache rouge qui s'étend, typique de la maladie de Lyme, est absente.

"L'idée selon laquelle les arbovirus ne sont présents que dans les régions tropicales éloignées est fausse. Les voyageurs et les médecins généralistes doivent être sensibilisés à cette maladie et à sa prévention. Maintenant que tout le monde peut à nouveau voyager, il est important de penser aux mesures de précaution et de vérifier consciemment si les vaccins nécessaires sont en ordre lors de nos déplacements, même en Europe", déclare le Dr Marjan Van Esbroeck, cheffe du laboratoire de référence clinique de l'Institut de médecine tropicale. "Comme il peut y avoir un risque accru d’encéphalite à tiques dans certaines régions de nos pays voisins (Alsace et sud de l'Allemagne) (11),le gouvernement belge a élaboré des lignes directrices à l'intention des voyageurs qui s’y rendent. A ce jour, aucune zone à risques n'a été identifiée en Belgique, bien que quelques cas d'infection aient été signalés (6). Les médecins doivent donc inclure l'encéphalite à tiques (TBE) dans leur diagnostic différentiel des manifestations neurologiques inexpliquées, même chez les personnes n'ayant aucun antécédent de voyage.

Prévention chez les voyageurs

Le Conseil supérieur de la Santé (10) et l'Institut de Médecine Tropicale (12) recommandent de porter des pantalons longs et des chaussures montantes dans les zones forestières endémiques, de rentrer le pantalon dans les bas et de porter un T-shirt ou un pull à manches longues. Les sprays anti-insectes peuvent également aider, à condition de les utiliser régulièrement. Les tiques sont moins sensibles aux sprays que les moustiques et les sprays n'offrent une protection que là où vous les appliquez. Et cela seulement pendant quelques heures. En outre, les médecins recommandent également la vaccination des voyageurs qui pratiquent des activités de plein air (randonnée, camping, alpinisme, etc.) pendant la saison des tiques (printemps, été et automne) dans les zones boisées des régions où l'encéphalite à tiques est fréquente.

Pour mieux évaluer le risque de maladies transmises par les tiques, il existe un test de risque en ligne qui permet aux voyageurs de vérifier leur destination en trois courtes questions. Les sites vaccinationtiques.be et Wanda.be fournissent également de plus amples informations sur le virus.

Marie-Lise Verschelden

Communication Manager Pfizer Belgium

 

Réferences

(1) https://www.itg.be/N/arbovirussen

(2) WHO Fact sheet Tick borne encephalitis. Zie https://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0010/246169/Fact-sheet-Tick-borne-encephalitis-Eng.pdf

(3) Robert Koch-Institut: SurvStat@RKI 2.0, https://survstat.rki.de - Data:until End August 2020 | Accessed: April 2022.

(4) Gegevens uit de epidemiologische rapporten van het Zentrum fur Virologie der Med. Universitat Wien. Accessed April 2022.

(5) Bundesamt für Gesundheit (Stand eind Okt 2020). Accessed April 2022. https://www.bag.admin.ch/bag/de/home/krankheiten/ausbrueche-epidemien-pandemien/aktuelle-ausbrueche-epidemien/zeckenuebertragene-krankheiten.html

(6) Stoefs, A., Heyndrickx, L., De Winter, J., Coeckelbergh, E., Willekens, B., Alonso-Jiménez, A., ... & Van Esbroeck, M. (2021). Autochthonous Cases of Tick-Borne Encephalitis, Belgium, 2020. Emerging Infectious Diseases, 27(8), 2179.

(7) Riccardi et al Tick-borne encephalitis in Europe: a brief update on epidemiology, diagnosis, prevention, and treatment, European Journal of Internal Medicine, Vol 62, 2019, Pages 1-6, ISSN 0953-6205.

(8) ECDC. Small bites, big problems: tick-borne diseases in Europe. Available from: https://www.ecdc.europa.eu/en/publications-data/small-bites-big-problems-tick-borne-diseases-europe Accessed: April 2022.

(9) 8 à 10% van reizigers in de zomer gaan naar regio’s met frequente gevallen van TBE (waaronder top 4 = Oostenrijk, Duitsland, Kroatië, Zwitserland). Accessed April 2022. https://statbel.fgov.be/nl/themas/huishoudens/onderzoek-vakanties-en-reizen.

(10) Conseil Supérieur de la Santé. Vaccination contre l’encéphalite à tiques (Tick-Borne Encephalitis) Bruxelles : CSS ; 2019. Avis Nr. 9435

(11) The TBE Book 4th Ed. (2021). Dobler, Erber, Bröker and Schmitt. Global Health Press 2021. ISSN: 2661-3980.

(12) ​ ITG. Mesures préventives contre les piqures de tiques. (Version mise à jour 6/5/2019-UM). Accessed April 2022 at https://www.itg.be/Files/docs/Reisgeneeskunde/fteken.pd

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