De plus en plus d’Européens contractent ​ l’encéphalite à tiques après une morsure de tique. Il est conseillé aux voyageurs dans les régions à risque de se protéger contre cette maladie virale

De plus en plus d’Européens contractent l’encéphalite à tiques ou TBE (tick-borne encephalitis) [1]. Les tiques porteuses du virus peuvent le transmettre à l’homme et provoquer une méningite ou une myélite (infection de la moelle épinière)[3]. Lorsqu’elles mordent, les tiques s’incrustent dans la peau pour se nourrir de sang. Si la tique est contaminée par le virus TBE, elle peut le transmettre dès qu’elle pénètre sous la peau. Contrairement à la maladie de Lyme [4], également transmise par une tique infectée, le retrait rapide de l’insecte ne permet pas de réduire le risque de contamination [4]. Les tiques porteuses du virus TBE sont principalement présentes en Europe centrale et en Europe de l’Est. Il est vivement conseillé aux personnes qui envisagent de se rendre dans une région à risque et pour y faire des activités en plein air de se protéger convenablement [2].
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​La TBE est présente dans au moins 27 pays européens, dont plusieurs pays où les Belges aiment se rendre en vacances, comme l’Autriche, la Suisse, l’Allemagne, l’Italie, la Croatie, la Slovénie, la Norvège, la Suède et la Finlande [5]. Ce sont principalement les personnes qui aiment se promener, faire du sport ou camper en pleine nature qui courent le risque d’être mordues par une tique. Dans les régions où le virus TBE sévit, 9 % des tiques sont contaminées [6]. Chaque année, près de 10 000 Européens contractent la maladie [7]. En Belgique, le risque d’infection par ce virus est actuellement toujours très faible [1]. De 2019 à 2021, 13 Belges ont été contaminés : 10 d’entre eux après un séjour à l’étranger et 3 en Belgique [1].

Le virus TBE peut provoquer une inflammation de la membrane autour du cerveau et de la moelle épinière

Beaucoup d’amoureux des grands espaces verts savent qu’ils courent le risque d’être mordus par une tique et de contracter la maladie de Lyme. Dans notre pays, 14 % des tiques sont infectées par la bactérie qui provoque cette maladie[vi]. La piqûre provoque l’apparition d’une rougeur cutanée sous forme de plaque circulaire. Plus vite la tique est retirée, moins le risque d’infection est grand[vii]. En cas d’apparition de symptômes après une morsure de tique, comme de la fièvre, des maux de tête et de la fatigue, il est recommandé de consulter un médecin. Vu que la maladie de Lyme est causée par une bactérie, le médecin prescrira dans la plupart des cas une cure d’antibiotiques qui permettra généralement de combattre la maladie rapidement et efficacement. À défaut de traitement, cette maladie peut entraîner des douleurs articulaires ainsi que de graves problèmes neurologiques.

La TBE, moins connue que la maladie de Lyme, est provoquée par le virus de l’encéphalite à tiques et peut même être mortelle. Une tique porteuse du virus TBE peut infecter son hôte dès qu’elle s’incruste sous la peau. Au cours de sa première phase, il est difficile de diagnostiquer la TBE parce que l’infection ne provoque pas de rougeur cutanée, et les symptômes se développent en deux phases [2].

« Les patients infectés par le virus TBE souffrent généralement de fièvre, de douleurs musculaires et de maux de tête au cours de la première phase. Après disparition de ces premiers symptômes, des symptômes plus graves peuvent apparaître, deux semaines plus tard, dans le cas de la TBE. L’infection virale peut alors toucher le cerveau et la moelle épinière. Il n’existe en outre aucun traitement spécifique. »
​Docteur Charlotte Martin, Cheffe de Service, Maladies Infectieuses, CHU Saint-Pierre

Les médecins préconisent de rester vigilant après une morsure de tique et de surveiller l’apparition éventuelle de symptômes grippaux.

Comment se protéger ?

Il est conseillé aux personnes qui se rendent dans une région à risque de bien s’informer. L’Institut de Médecine Tropicale à Anvers communique toutes les informations nécessaires sur le site www.wanda.be. Les voyageurs peuvent y trouver les régions dans lesquelles la TBE sévit ainsi que des conseils pour bien se protéger. On peut notamment y lire que des vêtements de protection permettent de prévenir les piqures de tiques. Comment ? En rentrant les bords de pantalon à l’intérieur des chaussettes, en portant éventuellement des vêtements couvrant la peau et des chaussures robustes et hautes, en faisant porter une casquette aux jeunes enfants lors d’une promenade dans les bois et en optant pour des vêtements clairs pour mieux voir les tiques.

Le site préconise également d’enduire la peau de produits contre les insectes. Sur wanda.be, vous verrez également qu’il existe un vaccin contre l’encéphalite à tiques. Celui-ci est vivement recommandé aux personnes qui voyagent dans les régions où l’encéphalite à tiques est très présente, qui y vont pendant la saison des tiques et qui y planifient de nombreuses activités en plein air ainsi qu’aux personnes qui y séjournent régulièrement ou plus longtemps [10].

À propos de Pfizer Belgique

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Références

^[1] European Centre for Disease Prevention and Control. Factsheet about tick-borne encephalitis (TBE). Disponible sur https://www.ecdc.europa.eu/en/tick-borne-encephalitis/facts/factsheet . Consulté : avril 2023 ​

^[2] Centers for Disease Control and Prevention. Lyme Disease Transmission. Last reviewed January 20 2023. Disponible sur https://www.cdc.gov/lyme/transmission/index.html Consulté : avril 2023.

^[3] Riccardi N, Antonello RM, Luzzati R, Zajkowska J, Di Bella S, Giacobbe DR. Eur J Intern Med; 2019; 62:1-6.

^[4] Süss J, Klaus C, Diller R, Schrader C, Wohanka N, Abel U. TBE incidence versus virus prevalence and increased prevalence of the TBE virus in Ixodes ricinus removed from humans. Int J Med Microbiol. 2006; 296 S1:63-8

^[5] Dobler G, Erber W, Bröker M, Schmitt HJ, eds. The TBE Book. 5th ed. Singapore: Global Health Press; 2022. ISSN 2661-3980.

^[6] Lernout T, De Regge N, Tersago K, Fonville M, Suin V, Sprong H. Prevalence of pathogens in ticks collected from humans through citizen science in Belgium. Parasit Vectors 2019;12:550

^[7] Stanek G, Wormser GP, Gray J, Strle Fl. Lyme Borreliosis. Lancet 2012;379: 461-73.

^[8] Lernout T, De Regge N, Tersago K, Fonville M, Suin V, Sprong H. Prevalence of pathogens in ticks collected from humans through citizen science in Belgium. Parasit Vectors 2019;12:550

^[9] Stanek G, Wormser GP, Gray J, Strle Fl. Lyme Borreliosis. Lancet 2012;379: 461-73.

^[10]Croughs M, Maniewski-Kelner U. Encéphalite à tiques. Wanda.be. Last updated version April 2022. Accessed from https://www.wanda.be/fr/a-z-index/encephalite-a-tiques/ January 2023.