Les Belges et la cigarette : les derniers chiffres
Quelles sont les habitudes des fumeurs et ex-fumeurs belges, ainsi que leurs méthodes pour arrêter ? C’était le sujet de l’enquête menée au printemps par Ipsos à la demande de Pfizer. Une enquête dont les résultats ont encouragé la marque à développer une campagne originale pour inciter les Belges à arrêter la cigarette, grâce à… un distributeur.
1 octobre 2020
Les chiffres sur les Belges et la cigarette sont interpellants : au quotidien, ils fument 11 cigarettes et y consacrent 92,7 minutes en moyenne (1). « Alors que les fumeurs, quand vous leur proposez des alternatives, disent ‘je n’ai pas le temps’ », souligne le Professeur Galanti. 72% d’entre eux fument par habitude et 65% reconnaissent avoir une addiction à la nicotine (1). Et le coronavirus n’a rien arrangé puisque 37% des fumeurs belges ont augmenté leur consommation de tabac depuis le début des mesures de restriction (2). Pourtant, 82% voudraient arrêter la cigarette pour des raisons d’argent ou de santé (1). « 2 fumeurs sur 3 disent avoir des problèmes de santé », complète le Professeur Nackaerts : toux du fumeur, mauvaise condition physique, fatigue ou encore essoufflement (1).
Sur base de ces différentes données, Pfizer a décidé de lancer une campagne de sensibilisation originale. Celle-ci part de l’idée que le temps passé à fumer peut être consacré à bien d’autres activités, qui peuvent même faire passer l’envie d’une cigarette : parmi celles-ci, le Professeur Galanti cite « faire de l’exercice physique ou bouger, faire un petit tour, prendre un bain, une douche, aller se faire masser, écouter de la musique… ». En s’inspirant de ces différentes astuces, Pfizer a détourné un distributeur de sa fonction d’origine pour une campagne de sensibilisation : les fumeurs peuvent y insérer une cigarette et l’échanger contre une alternative plus saine pour eux. Une corde à sauter pour se dépenser, des pinceaux pour laisser place à leur créativité ou encore des bougies parfumées pour se relaxer.
Par ailleurs, les fumeurs ne doivent pas hésiter à demander de l’aide à leur médecin ou tabacologue. Seulement 42% des fumeurs belges ont déjà consulté un médecin ou tabacologue pour arrêter de fumer¹. La combinaison d’une médication adaptée et du soutien d’un professionnel de la santé triple quasiment les chances d’arrêter de fumer définitivementᶟ. « À mon avis, complète le Professeur Nackaerts, la consultation d’un professionnel de la santé est essentielle. D’ailleurs je trouve que les médecins ne devraient pas hésiter à spontanément interroger leurs patients sur leur comportement tabagique et leurs éventuelles tentatives d’arrêter de fumer. »
Les fumeurs peuvent également consulter le site web https://www.arreterdefumeravecaide.be pour obtenir plus d’informations et de conseils sur le sevrage tabagique.
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Les fumeurs belges, c’est… (1)
- beaucoup de temps et d’argent : en moyenne, 11 cigarettes et 92,7 minutes consacrées à fumer par jour, et 29€ dépensés par semaine
- une envie de fumer pour différentes raisons : par habitude pour 72% d’entre eux, par «tabagisme social» pour 71%, à cause d’une addiction à la nicotine pour 65% ou encore par ennui pour 45%
- mais aussi une envie d’arrêter : pour des raisons de santé pour 69% d’entre eux et pour des raisons financières pour 64%
- des techniques différentes pour y arriver : un rôle du professionnel de la santé sous-estimé : seulement 42% des fumeurs belges ont déjà consulté un médecin ou tabacologue pour arrêter de fumer, 54% des fumeurs belges ont détaillé leur comportement tabagique à leur médecin généraliste
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Infography Ipsos Study 2020
PDF - 1.6 Mb
(1) Ipsos, Smoking Cessation Survey - March 2020
(2) Sciensano Deuxième enquête de santé COVID-19, mai 2020
(3) Kotz D, Addiction 2014; 109(3): 491-9